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Donnerstag, 28. November 2019

Guy de Maupassant: UNE VIE, Illustrations de Auguste Leroux, 2. Teil



VIII
Rosalie avait quitté la maison...
Rosalie hatte das Haus verlassen...
 — Oh! quand vous serez guérie, nous galoperons tous les trois par le pays. Ce sera délicieux; voulez-vous?
– O, wenn Sie wieder gesund sind, machen wir alle drei Ausflüge zu Pferde. Das wird reizend, wollen Sie?

Elle fut jalouse de la nourrice, et quand le petit être assoiffé tendait les bras vers le gros sein aux veines bleuâtres, et prenait entre ses lèvres goulues le bouton de chair brune et plissée, elle regardait, pâlie, tremblante, la forte et calme paysanne, avec un désir de lui arracher son fils, et de frapper, de déchirer de l'ongle cette poitrine qu'il buvait avidement.
Sie war eifersüchtig auf die Amme, und wenn das kleine dürftige Wesen seine Arme ausstreckte und nach der Brust verlangte, blickte sie, bleich geworden, zitternd die kräftige ruhige Bäuerin an, mit dem Wunsche, ihr den Sohn wegzureißen und diese Brust, an der er gierig trank, zu schlagen und mit den Nägeln zu zerfleischen.

Il avait ôté sa casquette en les apercevant, et il s'avançait en saluant, avec des mines embarrassées. Dès qu'il fut assez près pour se faire entendre, il bredouilla:
— Votre serviteur, monsieur le baron, madame et la compagnie. Puis, comme on ne lui parlait pas, il annonça: — C'est moi que je suis Désiré Lecoq.
Als er sie sah, nahm er seine Mütze ab und trat, mit verlegener Miene grüßend, näher, und wie er nahe genug war, um verstanden zu werden, stotterte er: – Gut'n Dag ooch Herr Baron und meine Herrschaften! Als aber niemand mit ihm sprach, stellte er sich vor: – Ich bin nämlich der Désiré Lecoq!


Jeanne les vit repartir sans une tristesse trop profonde, Paul étant devenu pour elle une source inépuisable de bonheur.
Ohne zu große Traurigkeit sah sie Jeanne abreisen, denn Paul war für sie eine unerschöpfliche Quelle des Glückes geworden.

 IX

Jeanne étant tout à fait remise de ses couches, on se résolut à aller rendre leur visite aux Fourville et à se présenter aussi chez le marquis de Coutelier. Julien venait d'acheter, dans une vente publique, une nouvelle voiture, un phaéton ne demandant qu'un cheval, afin de pouvoir sortir deux fois par mois.
Als Jeanne sich nach dem Wochenbett wieder ganz erholt hatte, beschloß man den Besuch der Fourvilles zu erwidern und auch zum Marquis Coutelier zu gehen. Julien hatte eben auf einer Auktion einen neuen Wagen erstanden, ein Phaeton, zu dem nur ein Pferd notwendig war; so daß er nun zweimal monatlich fahren konnte.


...et il monta dans sa barque avec un valet portant un épervier et une torche allumée.
...und er stieg mit einem Diener, der ein Fischnetz und eine brennende Fackel trug, ins Boot.


Alors, comme par défi, dans un de ces énervements de femme que rien n'arrête, elle frappa brutalement de sa cravache, entre les deux oreilles, la bête qui se dressa, furieuse, battit l'air de ses jambes de devant, et, retombant, s'élança d'un bond formidable et détala par la plaine, de toute la vigueur de ses jarrets.
Sie schlug in einem Augenblick jener weiblichen Nervosität, die nichts beruhigen kann, auf rohe Weise mit ihrer Reitpeitsche das Tier zwischen die Ohren, sodaß es stieg, wütend mit den Vorderbeinen in der Luft herumfuchtelte, dann wieder fußte, mit einem mächtigen Satze davon flog und über die ganze Ebene hin in rasendem Laufe abging.

  ...elle passa toute sa soirée à leur écrire, pour hâter leur arrivée.
Sie brachte den ganzen Abend damit zu, ihnen zu schreiben, damit sie nur schneller kommen sollten.


...elle vit sa mère étendue par terre, la tête soutenue par deux oreillers. La figure était toute noire, les yeux fermés, et sa poitrine, qui depuis vingt ans haletait, ne bougeait plus.
...und sie sah die Mutter am Boden liegen, zwei Kissen unter dem Kopf. Ihr Gesicht war ganz schwarz, die Augen hatte sie geschlossen und die Brust, die seit zwanzig Jahren nach Luft rang, bewegte sich nicht mehr.

Et elle s'abattit sur les genoux dans une crise horrible de désespoir; et, les mains crispées sur la toile qu'elle tordait, la bouche collée sur le lit, elle cria d'une voix déchirante, étouffée dans les draps et les couvertures: — Oh! maman, ma pauvre maman, maman! 

Und sie fiel in furchtbarer Verzweiflung auf die Kniee, die Hände krampften sich in das Betttuch, sie legte den Mund auf das Bett und rief mit herzzerreißender Summe, erstickt in die Decken hinein:
– Ach Mama! Meine arme Mama! Mama!

Et soudain, la tête éperdue, elle rejeta d'une secousse ces papiers infâmes, comme elle eût rejeté quelque bête venimeuse montée sur elle.
Und da warf sie, außer sich, mit einem Stoß jene ekelhaften Papiere von sich, als ob sie ein giftiges Tier abgeschüttelt hätte. 

Gilberte arriva la première et se jeta, en sanglotant, sur le coeur de son amie.
Gilberta erschien zuerst und warf sich schluchzend ihrer Freundin an die Brust.

Tante Lison et la comtesse Gilberte restèrent seules auprès de Jeanne pendant que s'accomplissait la cérémonie funèbre.
Tante Lison und Gräfin Gilberte blieben bei Jeanne, wahrend die Handlung vor sich ging.

 X

Les jours furent bien tristes qui suivirent, ces jours mornes dans une maison qui semble vide par l'absence de l'être familier disparu pour toujours, ces jours criblés de souffrance à chaque rencontre de tout objet que maniait incessamment la morte. 
Die folgenden Tage waren sehr traurig, jene öden Tage in einem Hause, das leer zu sein scheint durch die Abwesenheit eines Familien-Mitgliedes, das für immer verschwunden ist, jene Tage, in denen immerfort das Leid wiederkehrt, wo es wieder ausbricht beim Anblick jedes Gegenstandes, dessen sich der Tote bedient.

Elle arriva comme il lisait son bréviaire dans son petit jardin planté d'arbres fruitiers.
Als sie kam, las er gerade in seinem kleinen Obstgarten sein Brevier.


Alors, travaillée de plus en plus par son désir acharné, poussée à bout, prête à tout braver, à tout oser, elle retourna chez l'abbé Picot.
Il achevait son déjeuner; il était fort rouge, ayant toujours des palpitations après ses repas. Dès qu'il la vit entrer, il s'écria: «Eh bien?» désireux de savoir le résultat de ses négociations.
Doch ihr verzweifelter Wunsch ließ sie nicht in Ruhe, und, bereit alles zu wagen, alles zu versuchen, kehrte sie zum Pfarrer Picot zurück.
Er war eben beim Frühstück, aß und war dunkelrot, denn nach der Mahlzeit hatte er immer Herzklopfen. Sobald er sie eintreten sah, rief er: – Nun?


 Bientôt il épia les amoureux pour empêcher leurs rencontres, comme fait un garde poursuivant les braconniers. Il les chassait le long des fossés, derrière les granges, par les soirs de lune, et dans les touffes de joncs marins sur le versant des petites côtes.
Bald belauschte er die Liebespaare, um zu verhindern, daß sie sich träfen, wie ein Wildhüter dem Wilddieb nachschleicht. Er jagte sie längs der Gräben hinter den Scheunen auf, an Mondscheinabenden, und in den Büscheln des Seegrases an den Hängen der Hügel. Einmal traf er ein Paar, das sich, als er sich näherte, nicht losließ, sie hielten sich umschlungen und gingen unter Küssen in einem steinigen Hohlweg hin.

C'est un devoir pénible que je vais accomplir, madame la comtesse, mais je ne puis faire autrement. Le ministère que je remplis m'ordonne de ne pas vous laisser ignorer ce que vous pouvez empêcher. Sachez donc que votre mari entretient une amitié criminelle avec Mme de Fourville.
Elle baissa la tête, résignée et sans force.
– Ich habe eine peinliche Pflicht zu erfüllen, Frau Gräfin, aber ich kann nicht anders. Mein Amt befiehlt mir, vor Ihnen nicht verborgen zu halten, was Sie verhindern können. Wissen Sie also, daß Ihr Gatte eine sündhafte Verbindung unterhalt mit der Gräfin Fourville! Sie senkte ergeben und kraftlos den Kopf.

Deux chevaux étaient attachés aux brancards de la maison roulante. Que pouvait-on craindre par cette tempête? Dès qu'il les eut aperçus, le comte se coucha contre terre, puis il se traîna sur les mains et sur les genoux, semblable à une sorte de monstre avec son grand corps souillé de boue et sa coiffure en poil de bête. Il rampa jusqu'à la cabane solitaire et se cacha dessous pour n'être point découvert par les fentes des planches.
Dort drüben öffnete sich vor ihm das tiefe Thal von Vaucatte. Dort stand eine Schäferhütte, und zwei Pferde waren an die Deichsel des rollenden Hauses gebunden. Bei diesem Wetter hatten die beiden nichts zu fürchten.
Sobald der Graf die Pferde entdeckte, duckte er sich zu Boden und schlich auf Händen und Füßen, wie ein Riesenungetüm, schmutzbedeckt, die Pelzmütze auf dem Kopf, heran.


Tout à coup elle perdit une roue arrachée d'un heurt, s'abattit sur le flanc et se remit à dévaler comme une boule, comme une maison déracinée dégringolerait du sommet d'un mont. Puis, arrivant au rebord du dernier ravin, elle bondit en décrivant une courbe, et, tombant au fond, s'y creva comme un oeuf.
Als sie an den Rand des Hohlwegs kam, sprang sie in die Höhe, beschrieb einen Bogen, stürzte hinab, und zerbrach wie ein Ei.

On accourut; on souleva les débris; on aperçut deux corps. Ils étaient meurtris, broyés, saignants. L'homme avait le front ouvert et toute la face écrasée. La mâchoire de la femme pendait, détachée dans un choc; et leurs membres cassés étaient mous comme s'il n'y avait plus d'os sous la chair.
Man lief herbei, räumte die Trümmer bei Seite und fand zwei Körper. Sie waren zerschlagen, zerbrochen und mit Blut bedeckt. Der Mann hatte die Stirn gespalten und das Gesicht zerschmettert, der Unterkiefer der Frau hing herab, durch einen Aufschlag vom Gesicht abgetrennt, und ihre zerbrochenen Glieder waren weich, als wären keine Knochen darin.

Et bientôt, une carriole passa devant lui, qui portait quelque chose d'étrange.
Elle s'arrêta devant le château, puis entra. C'était cela, oui, c'était Elle;
Und bald kam ein Karren an ihm vorüber, der etwas Seltsames trug. Er hielt vor dem Schloß, fuhr dann hinein.


XI
Elle demeura trois mois dans sa chambre, devenue si faible et si pâle qu'on la croyait et qu'on la disait perdue. Puis peu à peu elle se ranima.
Drei Monate mußte sie das Zimmer hüten. Sie war so schwach und so bleich geworden, daß man sie aufgegeben hatte; dann kam sie allmählich wieder zu Kräften. 

Paul, un matin, le remarqua, et se mit à crier pour aller l'embrasser. On l'y conduisit avec des craintes infinies. Le chien fit fête à l'enfant qui beugla quand on voulut les séparer. Alors Massacre fut lâché et installé dans la maison. Il devint l'inséparable de Paul, l'ami de tous les instants. 
Paul bemerkte ihn eines Morgens und verlangte ihn zu streicheln. Mit unendlicher Angst wurde er hingebracht; der Hund spielte mit dem Kind, das brüllte, wenn man es von ihm trennen wollte. Da ward Massacre losgekettet und ins Hans gelassen. Er war unzertrennlich von Paul und ward sein bester Freund.

Son esprit étroit et fanatique s'adonnait avec passion à l'étude des livres religieux contenant l'histoire des apparitions du Diable sur la terre, les diverses manifestations de son pouvoir, ses influences occultes et variées, toutes les ressources qu'il avait, et les tours ordinaires de ses ruses. Et comme il se croyait appelé particulièrement à combattre cette Puissance mystérieuse et fatale, il avait appris toutes les formules d'exorcisme indiquées dans les manuels ecclésiastiques.
Sein enger, fanatischer Sinn führte ihn zum leidenschaftlichen Studium religiöser Bücher, die Geschichten von Teufelserscheinungen auf Erden enthielten, von der verschiedenen Art, wie der Böse seine Macht zeigte, seine vielen, verschiedenen geheimen Einflüsse, alle Quellen, die er hatte und die gewöhnlichen Liste, die er anwandte. Da Tolbiac meinte, er sei besonders dazu berufen, jene geheimnisvolle, gefährliche Macht zu bekämpfen, hatte er alle Beschwörungsformeln, die in kirchlichen Büchern standen, auswendig gelernt.


Et une inquiétude incessante agitait son âme. Elle se mit à rôder par le pays, se promenant seule avec le chien Massacre pendant des jours entiers, en rêvassant dans le vide. 
Eine unausgesetzte Unruhe quälte sie. Sie begann, umher zu irren und ging ganze Tage lang allein mit dem Hund Massacre spazieren, träumend, in Gedanken verloren.

Mais, un matin, un vieil homme assez mal vêtu demanda en français d'Allemagne:
— Matame la vicomtesse.
Et, après beaucoup de saluts cérémonieux, il tira de sa poche un portefeuille sordide en déclarant: «Ché un bétit bapier bour fous», et il tendit, en le dépliant, un morceau de papier graisseux. Elle lut, relut, regarda le Juif, relut encore et demanda: — Qu'est-ce que cela veut dire?
Eines Morgens erschien ein alter, schlecht gekleideter Mann und fragte, in einem französisch mit deutscher Aussprache, nach der Frau Gräfin.
Nachdem er sich mehrmals verbeugt, zog er eine schmierige Brieftasche hervor und sagte:– Ich habe ein kleines Papierchen für Sie! Damit reichte er ihr ein fettiges Stück Papier, das er auseinander faltete. Sie las, las wieder, blickte den Juden an, las nochmals und fragte:  – Was soll denn das heißen?


...elle courut furtivement, un soir, à la nuit tombante, jusqu'au presbytère, et, s'agenouillant aux pieds du maigre abbé, sollicita l'absolution.
Eines Abends lief sie eilig bei sinkender Nacht zum Pfarrhaus, kniete vor dem mageren Priester nieder und bat um Absolution.

Un soir, comme il réglait les dernières formalités dans le cabinet d'un homme d'affaires, il roula sur le parquet, frappé d'une attaque d'apoplexie.
Eines Abends, als er im Bureau eines Geschäftsmannes die letzten Formalitäten erledigte, fiel er plötzlich von einem Schlaganfall getroffen, zu Boden.

Elle s'éveilla vers le milieu de la nuit. Une veilleuse brûlait sur la cheminée. Une femme dormait dans un fauteuil. Qui était cette femme? Elle ne la reconnaissait pas, et elle cherchait, s'étant penchée au bord de sa couche, pour bien distinguer ses traits sous la lueur tremblotante de la mèche flottant sur l'huile dans un verre de cuisine. Il lui semblait pourtant qu'elle avait vu cette figure. Mais quand? Mais où?

Mitten in der Nacht erwachte sie. Auf dem Kamin brannte ein Nachtlicht, in einem Stuhl saß eine Frau und schlief. Wer war es? Sie erkannte sie nicht, sie beugte sich über den Bettrand, um sie beim zitternden Schein des Nachtlichts, das auf einer Ölschicht in einem Wasserglase brannte, zu erkennen. Es schien ihr, als hätte sie dieses Gesicht schon gesehen. Aber wann? Wo?

Le soleil se leva comme elles causaient encore.
Als die Sonne aufging redeten sie noch immer.


XII

Faible et traînant les jambes comme jadis petite mère, elle sortait au bras de sa servante qui la promenait à pas lents, la sermonnait, la réconfortait avec des paroles brusques et tendres, la traitant comme une enfant malade.
Schwach und den einen Fuß nachschleppend, wie einst Mutting, ging sie am Arm ihrer Dienerin hinaus, die sie langsam spazieren führte, sie ausschalt, dann wieder mit kurzen, aber zärtlichen Worten aufmunterte und sie behandelte wie ein krankes Kind.

Mais le jeune homme, au moment où il passait contre le prêtre, fit tomber brusquement dans l'ornière la roue de sa guimbarde lancée à toute vitesse, et un flot de boue, jaillissant, couvrit l'ecclésiastique des pieds à la tête.
Et Rosalie, radieuse, se retourna pour lui montrer le poing, pendant que le prêtre s'essuyait avec son grand mouchoir.

Der junge Mann lenkte gerade im Augenblick, wo er am Priester vorüber kam, seinen alten Karren, der mit aller Geschwindigkeit angesaust kam, in eine Pfütze, sodaß der Schmutz hoch aufspritzte und den Priester von Fuß bis zu Kopf bedeckte
Rosalie war glückselig darüber, blickte sich um und drohte ihm mit der Faust, während der Pfarrer sich mit seinem großen Taschentuch abwischte.

XIII
La voiture s'arrêta deux heures plus tard devant une petite maison de briques bâtie au milieu d'un verger planté de poiriers en quenouilles, sur le bord de la grand-route.
Zwei Stunden später hielt der Wagen vor einem kleinen Ziegelhaus, das mitten in einem von Birnbäumen bestandenen Obstgarten lag, dicht an der Chaussee.

Massacre vivait également dans une extrême agitation. Il s'était installé, dès le soir de son arrivée, dans le bas du buffet de la cuisine, sans qu'il fût possible de l'en déloger...et, dès que ses deux maîtresses étaient parties se coucher, il se mettait à hurler.
Massacre war immer in großer Erregung. Er hatte sich, schon am Abend ihrer Ankunft, unter das Topfbrett in der Küche gelegt, und es war nun unmöglich, ihn von dort fort zu bringen.
...und sobald seine beiden Herrinnen zu Bett gegangen waren, fing er an zu heulen.

Rosalie, émue, criait: — Au revoir, madame; bon voyage, à bientôt! — Au revoir, ma fille.
Un coup de sifflet partit encore, et tout le chapelet de voitures se remit à rouler doucement d'abord, puis plus vite, puis avec une rapidité effrayante.

»Adieu, Frau Gräfin, glückliche Reise, auf Wiedersehen!« »Adieu Rosalie!«
Es pfiff wieder, und die lange Wagenkette setzte sich in Bewegung, langsam, dann schneller, endlich mit rasender Geschwindigkeit.

Au bout d'une heure environ, elle entrait dans la rue du Sauvage, une sorte de ruelle toute noire. Elle s'arrêta devant la porte, tellement émue qu'elle ne pouvait plus faire un pas.
Il était là, dans cette maison, Poulet.
 Nach etwa einer Stunde kam sie zur Rue du Sauvage, einer Art halbdunklen Gäßchens. Vor der Thür, die die Nummer trug, blieb sie stehen, so bewegt, daß sie nicht einen Schritt mehr thun konnte. In diesem Hause wohnte Poulet.

Enfin, un soir, elle trouva une lettre et deux cents francs. Rosalie disait:
«Madame Jeanne, revenez bien vite, car je ne vous enverrai plus rien. Quant à M. Paul, c'est moi qu'irai le chercher quand nous aurons de ses nouvelles.
«Je vous salue. Votre servante.
«ROSALIE.»
Endlich fand sie eines Abends einen Brief vor und zweihundert Franken. Rosalie schrieb ihr:
»Frau Jeanne! Kommen Sie schnell zurück, denn ich schicke Ihnen nichts mehr. Ich werde, wenn wir Nachricht bekommen, selbst Herrn Paul suchen. Besten Gruß! Ihre Dienerin Rosalie.«


XIV

Alors elle ne sortit plus, elle ne remua plus.
Da ging sie nicht mehr aus und bewegte sich nicht mehr vom Fleck.

La bonne, un matin, entra plus tôt dans sa chambre, et déposant sur sa table de nuit le bol de café au lait: — Allons, buvez vite, Denis est devant la porte qui nous attend. Nous allons aux Peuples parce que j'ai affaire là-bas.

Eines Morgens trat die Dienerin früher ins Zimmer als sonst und stellte den Milchkaffee auf den Nachttisch: »Trinken Sie schnell, Denis erwartet uns vor der Thür, wir müssen nach Les Peuples, ich habe dort zu tun.«

 Au moment où elle allait rentrer dans sa nouvelle demeure, elle aperçut quelque chose de blanc sous la porte; c'était une lettre que le facteur avait glissée là en son absence. Elle reconnut aussitôt qu'elle venait de Paul, et l'ouvrit, tremblant d'angoisse. 
Im Augenblick, als sie in ihre neue Wohnung eintreten wollte, sah sie etwas Weißes unter der Thür leuchten. Es war ein Brief, den der Briefträger in ihrer Abwesenheit darunter geschoben. Sie erkannte sofort Pauls Handschrift und öffnete ihn zitternd.

La carriole allait grand train, le paysan claquant de la langue pour exciter son cheval.
Der Wagen fuhr schnell dahin, der Bauer schnalzte mit der Zunge, um seine Pferde anzutreiben.


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