Sonntag, 24. November 2019

Guy de Maupassant: UNE VIE, Illustrations de Auguste Leroux, 1. Teil

Auguste Leroux, né Jules Marie Auguste Leroux le à Paris où il est mort le , est un peintre et illustrateur français.
Auguste Leroux eut un grand succès en tant qu’illustrateur des ouvrages de Giacomo Casanova, Joris-Karl Huysmans, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Stendhal, Anatole France, Jean Lombard… Lithographe, il travaille avec les plus grands graveurs de son époque comme Pierre Gusman, Eugène Decisy, Raoul Serres, Florian, Jules Léon Perrichon… Ses premiers travaux sont empreints de symbolisme et d’Art nouveau mêlés à de nombreuses références mythologiques et à des sujets allégoriques. Ses œuvres plus tardives montrent plus de rigueur classique et une attention pour l’anatomie féminine. (Wikipedia)



I
Jeanne, ayant fini ses malles, s'approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas.
L'averse, toute la nuit, avait sonné contre les carreaux et les toits.

Johanna hatte die Koffer gepackt und trat ans Fenster, aber der Regen hörte noch immer nicht auf, die ganze Nacht hindurch hatte er gegen die Scheiben und auf die Dächer geprasselt.
Jeanne était prête à monter en voiture lorsque la baronne descendit l'escalier, soutenue d'un côté par son mari, et, de l'autre, par une grande fille de chambre forte et bien découplée comme un gars. C'était une Normande du pays de Caux, qui paraissait au moins vingt ans, bien qu'elle en eût au plus dix- huit.

Johanna war bereit, in den Wagen zu steigen, als die Baronin die Treppe herunter kam, auf der einen Seite von ihrem Gatten gestützt, auf der andern von einem großen, schlanken, kräftigen Stubenmädchen gehalten, einer Normannin aus der Gegend von Caux, die aussah wie wenigstens zwanzig Jahre alt, obgleich sie höchstens achtzehn zählte.


Alors elle se leva, et, nu-pieds, nu-bras, avec sa longue chemise qui lui donnait l'aspect d'un fantôme, elle traversa la mare de lumière répandue sur son plancher, ouvrit sa fenêtre et regarda.

Da stand sie auf und schritt barfuß, mit nackten Armen, in ihrem langen Nachthemds das ihr das Aussehen eines Gespenstes gab, auf dem Lichtschein am Boden hin und her, öffnete das Fenster und blickte hinaus.


Comme le gros poisson fatiguait Jeanne, elle lui passa dans les ouïes la canne de son père, dont chacun d'eux prit un bout; et ils allaient gaiement en remontant la côte, bavardant comme deux enfants, le front au vent et les yeux brillants, tandis que la barbue, qui lassait peu à peu leurs bras, balayait l'herbe de sa queue grasse.
Da der große Fisch Johanna zu schwer wurde, steckte sie ihm den Spazierstock des Vaters durch die Kiemen, und jedes packte an einem Ende an. Fröhlich schritten sie dahin, die Küste hinan, schwatzend wie zwei Kinder, während die Butte, die allmählich ihre Arme immer mehr ermüdete, mit ihrem fetten Fischschwanz auf dem Grase schleppte.

II
Une vie charmante et libre commença pour Jeanne. Elle lisait, rêvait et vagabondait, toute seule, aux environs. Elle errait à pas lents le long des routes, l'esprit parti dans les rêves; ou bien, elle descendait, en gambadant, les petites vallées tortueuses, dont les deux croupes portaient, comme une chape d'or, une toison de fleurs d'ajoncs.
Für Johanna begann jetzt ein reizendes, freies Leben. Sie las, träumte und durchstreifte ganz allein die Umgebung. Langsam ging sie auf den Landwegen spazieren, in Gedanken verloren, oder sie lief das gewundene kleine Thälchen hinab, das beide Höhenrücken trennte und wie eine goldene Kappe einen Überzug von Stechginster trug.
Dès que la fraîcheur de la nuit s'était dissipée, elle descendait, appuyée sur le bras de Rosalie, enveloppée d'une mante et de deux châles, et la tête étouffée d'une capeline noire que recouvrait encore un tricot rouge.
 Sobald der Nachttau verschwunden war, kam sie herab, auf Rosalies Arm gestützt, in einen Mantel und in zwei Shawls gewickelt, den Kopf mit einer schwarzen Kapuze bedeckt, worüber sie noch eine rote Mütze gezogen hatte.

Il salua de loin, prit un air souriant, salua de nouveau quand il fut à trois pas et s'écria:
— Eh bien, madame la baronne, comment allons-nous?
C'était le curé du pays.

Er grüßte von weitem, lächelte, grüßte wieder, als er auf drei Schritte herangekommen war, und rief:
– Nun Frau Baronin, wie geht es denn? Es war der Pfarrer des Ortes.
 
Le baron l'accompagna. Ils se promenaient lentement tout le long de la façade blanche du château pour revenir ensuite sur leurs pas.
Der Baron begleitete ihn. Langsam schritten sie die lange, weiße Fassade des Schlusses ab, um denselben Weg wieder zurück zu machen.

III
Elles l'attendirent après l'office, afin de l'inviter à déjeuner pour le jeudi.
Nach dem Gottesdienst erwarteten sie ihn, um ihn für Donnerstag zum Frühstück zu laden.

Comme ils se trouvaient sur la plage, un soir, le père Lastique les aborda, et, sans quitter sa pipe, dont l'absence aurait étonné peut-être davantage que la disparition de son nez, il prononça:
— Avec ce vent-là m'sieu l'baron, y aurait d'quoi aller d'main jusqu'Étretat, et r'venir sans s'donner d'peine.
Als sie eines Abends am Strande waren, trat der alte Lastique auf sie zu und sagte, die Pfeife im Munde, ohne die man ihn sich schwerer vorstellen konnte, als ohne Nase:
– Herr Baron, bei so 'ner steifen Briese könnten wir morgen nach Etretat fahren und kämen auch bequem wieder zurück.
 
..la table les fit bavards, et bavards comme des écoliers en vacances.
Bei Tisch fingen sie nun an zu sprechen und schwatzten wie die Kinder in den Ferien.

Le curé, entre les deux enfants de choeur, s'en vint à l'un des bouts de l'embarcation...
Der Pfarrer trat mit den beiden Chorknaben an das eine Ende des Bootes,...


Jeanne et Julien allèrent jusqu'au bosquet, entrèrent dans les petits chemins touffus; et tout à coup il lui saisit les mains: — Dites, voulez-vous être ma femme?
Elle baissa encore la tête; et comme il balbutiait: «Répondez, je vous en supplie!» elle releva ses yeux vers lui, tout doucement; et il lut la réponse dans son regard.
 


Johanna und Julius gingen in den Park hinaus und verloren sich in den kleinen Wegen; plötzlich nahm er ihre Hand: – Wollen Sie meine Frau werden?
Sie hielt den Kopf gesenkt, aber als er stammelte: – Bitte, bitte, antworten Sie – schlug sie ganz langsam zu ihm die Augen auf, und er las die Antwort in ihren Blicken.

IV


..ou bien assis sur le talus au fond du  bosquet devant la lande sauvage.
...oder saßen im Park am Grabenrande, vor ihnen die wilde Haide.



Jeanne tot à coup aperçut dans le cadre de la fenétre la silhouette de la vieille fille que dessinait la clarté de la lampe.
Johanna bemerkte plötzlich am Fenster die Gestalt der alten Jungfer, von der Lampe hinter ihr hell abgezeichnet; da sagte sie: – Da sieh mal, Tante Liese sieht uns zu.



Au-dehors, sous les pommiers de la première cour, le bal champêtre commençait. Par la fenêtre ouverte on apercevait toute la fête. Des lumignons pendus aux branches donnaient aux feuilles des nuances de vert-de-gris. Rustres et rustaudes sautaient en rond en hurlant un air de danse sauvage qu'accompagnaient faiblement deux violons et une clarinette juchés sur une grande table de cuisine en estrade.
Draußen unter den Apfelbäumen begann der ländliche Tanz, durch das offene Fenster übersah man das ganze Fest. An den Zweigen hingen Papierlaternen und beleuchteten die Blätter graugrün. Bauern und Bauermädchen drehten sich im Kreis und brüllten eine Art wüster Tanzweise, die schwach von den Klängen zweier Violinen und einer Klarinette, die man auf einen Küchentisch als erhöhtes Orchester gesetzt hatte, begleitet wurde.




Alors, doucement, il lui prit la main qu'il baisa, et, s'agenouillant auprès du lit comme devant un autel, il murmura d'une voix aussi légère qu'un souffle: — Voudrez-vous m'aimer?
Da nahm er behutsam ihre Hand und küßte sie, er kniete vor ihrem Bett, wie vor einem Altar, nieder und sagte kaum hörbar: – Willst Du mich lieb haben?



Quand il eut fini sa toilette, il aida gentiment sa femme en tous les menus détails de la sienne, ne permettant pas qu'on appelât Rosalie.
Er stand zuerst auf; als er sich angezogen hatte, half er artig seiner Frau bei allen Einzelheiten ihres Anzugs und erlaubte nicht, daß sie Rosalie rief.


Quatre jours plus tard arriva la berline qui devait les emporter à Marseille.
Vier Tage später kam der Reisewagen, der sie nach Marseille bringen sollte.

Ce long voyage au pas énervait Jeanne. — Courons un peu, dit-elle.Et elle lança son cheval. Puis comme elle n'entendait pas son mari galoper près d'elle, elle se retourna et se mit à rire d'un rire fou en le voyant accourir, pâle, tenant la crinière de la bête et bondissant étrangement. Sa beauté même, sa figure de beau cavalier rendaient plus drôles sa maladresse et sa peur.
Das lange Schrittreiten machte Johanna fast ungeduldig. – Wir wollen etwas schneller reiten, sagte sie und trieb ihr Pferd an; aber als sie ihren Mann nicht neben sich galoppieren hörte, drehte sie sich um und fing sofort laut an zu lachen, als sie ihn in langen Sätzen herankommen sah, totenbleich, die Hände in der Mähne des Pferdes fest gekrallt. Bei seinem guten Aussehen, seiner schönen ritterlichen Gestalt, war seine Ungeschicklichkeit und Angst um so komischer.


De grandes et belles filles, aux reins élégants, aux mains longues, à la taille fine, singulièrement gracieuses, formaient un groupe auprès d'une fontaine.
An einem Brunnen standen große, schöne, schlanke Mädchen mit länglichen Händen, seiner Taille, wundervoll graziös. Julius rief ihnen guten Abend zu. Sie antworteten in singendem Ton in der harmonischen Sprache ihres ehemaligen Vaterlandes.

— C'est pour tuer mon beau-frère.
Et, souriant, elle déroula vivement les bandes qui enveloppaient sa chair ronde et blanche, traversée de part en part d'un coup de stylet presque cicatrisé.

– Ich will meinen Schwager totschießen.
Und lächelnd löste sie die Binde vom Arm, den sie nicht benutzte und zeigte ihr rundes, weißes Fleisch, das an mehreren Stellen von Dolchstichen durchbohrt war.


Il ne la laissa pas achever. — Oui, parfaitement. Que ce soit dans ta poche ou dans la mienne, qu'importe, du moment que nous avons la même bourse. Je ne t'en refuse point, n'est-ce pas, puisque je te donne cent francs.
Er ließ sie nicht ausreden: – Ja gewiß, ob ich es habe, oder ob Du es hast, ist doch ganz gleich, da wir doch eine Kasse haben. Ich schlage Dir ja nichts ab, ich gebe Dir ja hundert Franken.

VI 


Devant la barrière blanche aux piliers de brique, la famille et les domestiques attendaient.
Vor dem weißgestrichenen Eingangstor, das in zwei Ziegelpfeilern hing, erwarteten die Familie und die Dienstboten das junge Paar.

Jeanne allait et venait à pas lents dans l'avenue de petite mère, le long de la ferme des Couillard. Quelque chose l'appesantissait comme le pressentiment des longs ennuis de la vie monotone qui commençait.
Mit langsamen Schritten ging Jeanne Muttings Allee längs des Hofes der Couillard entlang. Etwas lastete auf ihr, bedrückte sie, wie das Vorgefühl der Langenweile, ihres einförmigen Lebens, das nun begann.


Jeanne s'habilla, sortit, et, pour faire quelque chose, alla voir les fermiers.
Les Martin levèrent les bras, et la maîtresse l'embrassa sur les joues; puis on la contraignit à boire un petit verre de noyau.
Johanna kleidete sich an und besuchte, um etwas vorzunehmen, die Pächtersleute.
Martins hoben bei ihrem Anblick erfreut und erstaunt die Arme, und die Frau küßte sie auf die Wangen, dann mußte sie ein Glas Kirsch annehmen. Nun ging sie zum andern Meierhof.


Bientôt, le père Simon, qui se rendait au potager avec sa bêche sur l'épaule, s'arrêta lui-même pour considérer le travail; et l'arrivée de Bataille ayant pénétré dans les deux fermes, les deux fermières ne tardèrent point à se présenter. Elles s'extasiaient, debout aux deux côtés de la baronne, répétant: — Faut d'l'adresse tout d'même pour fignoler ces machines-là.
Bald blieb auch der alte Simon, der mit der Hacke auf dem Rücken in den Gemüsegarten ging, stehen, um der Arbeit zuzusehen, und da die Ankunft des Malers Bataille in den Pachthöfen bekannt geworden, so sammelte sich bald ein Kreis von Zuschauern. Sie standen zu beiden Seiten der Baronin und riefen immer begeistert aus: – O das ist aber 'ne große Kunst, so fein zu malen.



...quand elle aperçut Marius, la face ensevelie dans son chapeau à cocarde, dont son nez seul limitait la descente, et les mains disparues dans la profondeur des manches, et les deux jambes enjuponnées dans les basques de sa livrée, dont ses pieds, chaussés de souliers énormes, sortaient étrangement par le bas; et quand elle le vit renverser la tête en arrière pour regarder, lever le genou pour faire un pas, comme s'il allait enjamber un fleuve, et s'agiter comme un aveugle pour obéir aux ordres, perdu tout entier, disparu dans l'ampleur de ses vêtements, elle fut saisie d'un rire invincible, d'un rire sans fin.

Als sie aber dann Marius gewahrte, das Gesicht vergraben in dem Kokardengeschmückten Cylinder dessen gänzliches Herabgleiten nur durch die Nase verhindert wurde, gewahrte, wie seine Hände in den Ärmeln ganz verschwanden und seine Beine in den, ihn wie ein Frauenrock umstießenden Rockschößen, sodaß nur die Füße, in mächtigen Stiefeln steckend, ganz eigentümlich unten heraus guckten, gewahrte, daß er den Kopf zurück biegen mußte, um etwas zu sehen und das Knie heben, um einen Schritt zu machen, als wollte er einen Fluß überschreiten, gewahrte, wie er herum stolperte wie ein Blinder, um den Befehlen nach zu kommen, da er ganz verschwand und unterging in der Weite seines Anzugs, packte sie ein unwiderstehliches Lachen, das gar kein Ende nehmen wollte.

Enfin, une des hautes portes tourna, découvrant le vicomte et la vicomtesse de Briseville.
Eine der großen Thüren öffnete sich, und Vicomte und Vicomtesse von Briseville erschienen.


Les jambes embarrassées dans la jupe flottante de sa livrée, aveuglé par sa coiffure qui chavirait sans cesse, agitant ses manches comme des ailes de moulin, pataugeant dans les larges flaques d'eau qu'il traversait éperdument, trébuchant contre toutes les pierres de la route, se trémoussant, bondissant et couvert de boue, Marius suivait la calèche de toute la vitesse de ses pieds.
Die Beine in die fliegenden Schöße seiner Livrée verwickelt, blind gemacht durch den Hut, der unausgesetzt hin und herschwankte, die Ärmel wie ein paar Windmühlenflügel drehend, in die dicksten Pfützen platschend die er ohne Überlegung durchschritt, über jeden Stein im Wege stolpernd, und sich über und über mit Dreck bespritzend, lief Marius, so schnell ihn seine Füße trugen, dem Wagen nach.


Le soir tombait et les pêcheurs s'en venaient par groupes au Perret, marchant lourdement, avec leurs grandes bottes marines, le cou enveloppé de laine, un litre d'eau-de-vie d'une main, la lanterne du bateau de l'autre.
Und die Fischer kamen in Gruppen ans Ufer, schwer einherschreitend in ihren mächtigen Seemannsstiefeln, ein Tuch um den Hals, die Schnapsflasche in der einen Hand und in der andern die Laterne ihres Schiffes.


Alors, d'une voix résignée, elle dit: — Ça n'est pas toujours gai, la vie.Le baron soupira:        — Que veux-tu, fillette, nous n'y pouvons rien.
Da sagte sie mit trauriger Stimme: – Das Leben ist nicht immer heiter! Der Baron seufzte: – Ja, Kleine, wir können es nicht ändern.

VII



Les cartes entrèrent alors dans la vie des jeunes gens. Chaque jour, après le déjeuner, Julien, tout en fumant sa pipe et se gargarisant avec du cognac dont il buvait peu à peu six à huit verres, faisait plusieurs parties de bésigue avec sa femme.
Nun begannen im Leben der jungen Leute die Karten eine Rolle zu spielen. Jeden Tag spielte Julius, die Pfeife dabei schmauchend und Cognac trinkend, – er war jetzt allmählich auf sechs bis acht Glas täglich gekommen – mit seiner Frau Bésigue.


La petite servante, livide, les yeux hagards, était assise par terre, les jambes allongées, le dos appuyé contre le bois du lit.
Das Mädchen saß mit starren Augen, totenblaß an der Erde, die Beine ausgestreckt, den Rücken gegen die Bettwand gestemmt.


Alors, Jeanne, un matin, la fit asseoir, lui tint les mains et, la traversant de son regard: - Voyons, ma fille, dis-moi tout.
Da nahm sie Jeanne eines Morgens vor, ließ sie hinsetzen, ergriff ihre Hände und blickte ihr in die Augen: – Nun Rosalie, nun sag mir alles!


 À la lueur du feu agonisant, elle aperçut, à côté de la tête de son mari, la tête de Rosalie sur l'oreiller.
Beim erlöschenden Feuer im Kamin sah sie neben dem Kopf ihres Mannes den Kopf Rosaliens in den Kissen.



Dans le trou sombre devant elle la mer, invisible et muette, exhalait l'odeur salée de ses varechs à marée basse. Elle demeura là longtemps, inerte d'esprit comme de corps; puis, tout à coup, elle se mit à trembler, mais à trembler follement comme une voile qu'agite le vent. Ses bras, ses mains, ses pieds secoués par une force invincible palpitaient, vibraient de sursauts précipités; et la connaissance lui revint brusquement, claire et poignante.
  In dem dunklen Raum vor ihr strömte das unsichtbare, stille Meer den Salzduft des Seetangs bei Ebbe aus. Dort blieb sie lange liegen, gelähmt an Geist und Herz, dann fing sie plötzlich an zu zittern am ganzen Körper, wie ein Segel, das im Winde flattert, ihre Arme und Hände flogen, ihre Füße bebten, durch eine unbesiegliche Gewalt hin und her geschlagen, klappten und fuhren zusammen, und plötzlich kam ihr klar und bitter die Besinnung wieder.



 Alors elle retomba mollement dans la neige; et elle ne se sauva plus quand Julien et le père Simon, suivis de Marius qui tenait une lanterne, la saisirent par les bras pour la rejeter en arrière, tant elle était près du bord.
Da fiel sie weich in den Schnee zurück, und als Julius und der alte Simon, von Marius gefolgt, der eine Laterne hielt, sie bei den Armen packten und sie zurückrissen, weil sie so nahe am Abgrunde lag, da wehrte sie sich nicht mehr.

Mais la porte du fond s'ouvrit. Rosalie, éperdue, larmoyant, refusait d'entrer, cramponnée à l'encadrement, et poussée par le baron. Impatienté, il la jeta d'une secousse dans la chambre. Alors elle se couvrit la face de ses mains et resta debout, sanglotant.
Die Tür ging auf, Rosalie erschien, verzweifelt heulend, sie weigerte sich, herein zu kommen, und klammerte sich am Thürrahmen fest. Der Baron wurde ungeduldig und schleuderte sie mit einem Stoß ins Zimmer. Da blieb sie, die Hand vor das Gesicht geschlagen, schluchzend stehen.


Comme il sortait, il rencontra tante Lison qui venait voir sa malade. Elle ne s'aperçut de rien; on ne lui dit rien et elle ne sut rien, comme toujours.
Als er hinaus ging, begegnete er Tante Lieschen, die nach ihrer Kranken sehen wollte. Sie merkte nichts, man sagte ihr nichts, sie erfuhr nichts, wie immer.

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