LA BELLE AU BOIS DORMANT
Cette bonne femme
n’avait point ouï parler des défenses
que le roi avait faites de filer au fuseau.
« Que faites-vous
là, ma bonne femme ? dit la princesse. – Je file, ma belle enfant, lui répondit
la vieille qui ne la connaissait pas...
Au bout de cent
ans, le fils du roi qui régnait alors, et qui était d’une
autre famille que
la princesse endormie, étant allé à la chasse de ce
côté-là, demanda
ce que c’était que ces tours qu’il voyait au-dessus
d’un grand bois
fort épais ; chacun lui répondit selon qu’il en avait
ouï parler. Les
uns disaient que c’était un vieux château où il revenait
des esprits ; les
autres que tous les sorciers de la contrée y faisaient
leur sabbat.
...il marche vers le
château qu’il voyait au bout d’une grande avenue où il
entra,...
...c’était un
silence affreux, l’image de la mort s’y présentait partout,
et ce n’était
que des corps étendus d’hommes
et d’animaux, qui paraissaient morts..
Il passe une
grande cour pavée de marbre, il monte l’escalier, il entre dans la salle des gardes qui étaient rangés en
haie, la carabine sur l’épaule, et ronflant
de leur mieux.
...il entre dans
une chambre toute dorée, et il vit sur un lit, dont les rideaux étaient ouverts
de tous côtés, le plus beau spectacle qu’il
eût jamais vu : une
princesse qui paraissait
avoir quinze ou seize ans,
et dont l’éclat
resplendissant avait quelque
chose de lumineux
et de divin.
LA BARBE BLEU
« ... Pour
cette petite clef-ci, c’est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de
l’appartement bas : ouvrez tout, allez partout, mais pour ce petit cabinet, je
vous défends d’y entrer, et je vous le défends de telle sorte, que s’il vous
arrive de l’ouvrir, il n’y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère. »
Elles montèrent
ensuite aux garde-meubles, où elles ne pouvaient assez admirer le nombre et la
beauté des tapisseries, des lits, des sofas, des cabinets, des guéridons, des
tables et des miroirs, où l’on se voyait depuis les pieds jusqu’à la tête, et
dont les bordures, les unes de glace, les autres d’argent et de vermeil doré, étaient
les plus belles et les plus magnifiques qu’on eût jamais vues.
...et aussitôt on
vit entrer deux cavaliers qui, mettant l’épée à la main, coururent droit à la
Barbe Bleue. Il ne reconnut que c’était les frères de sa femme, l’un dragon et l’autre
mousquetaire, de
sorte qu’il s’enfuit aussitôt pour se sauver ; mais les deux frères le
poursuivirent de si près, qu’ils l’attrapèrent avant qu’il pût gagner le perron.
Ils lui passèrent leur épée au travers du corps, et le laissèrent mort.
PEAU D'ÂNE
Les grands de l'État s'assemblèrent, et vinrent en corps prier le roi de se remarier.
Le roi, qui s'était mis en tête ce bizarre projet, avait consulté un vieux druide.
La jeune princesse, outrée d'une vive douleur, s'imagina rien d'autre chose que d'aller trouver la fée des Lilas, sa marraine.
Elle partit la même nuit dans un joli cabriolet attelé d'un gros mouton qui savait tous les chemins.
La joie de se trouver si belle lui donna envie de se baigner, ce qu'elle exécuta.
Il vint des rois de tous les pays; les uns en chaise à porteurs, d?autres en cabriolet, de plus éloignés, montés sur des éléphants, sur des tigres, sur des aigles.
LES FÉES
Un jour qu’elle était
à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner
à boire.
Die Märchen erzählende Grossmutter wurde in vielen Ausgaben von LES CONTES DE PERRAULT als Frontispiz verwendet, aber oft wurde das Bild auch an den Schluss einer Ausgabe gestellt.
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